Les énergies renouvelables sont désormais obligatoires dans chaque maison individuelle ou accolée. C’est la réglementation thermique 2012 qui l’impose. Elle encourage à utiliser de moins en moins les générateurs utilisant des sources d’énergie fossile et contribue donc à la diminution des gaz à effet de serre.

La pompe à chaleur (PAC)

De nombreux modèles de pompes à chaleur existent. Ils peuvent servir pour le chauffage, le refroidissement, l’eau chaude sanitaire ou proposer plusieurs services en même temps. Le terme « pompe à chaleur » est un terme générique qui regroupe plusieurs systèmes différents appelés « système frigorifique ». Il permet d’absorber la chaleur (calorie) d’un côté pour la resituer dans un autre endroit. On parlera de climatiseur lorsque l’on récupère la chaleur à l’intérieur de la maison pour ensuite l’extraire grâce au condenseur (ventilateur ou échangeur) et inversement, on parlera de pompe à chaleur pour chauffer le bâtiment. Tous ces transferts de chaleur passent par un fluide frigorigène et c’est lui qui échange les calories entre le groupe extérieur et l’intérieur.

La performance des pompes à chaleurs est établie grâce au Coefficient de Performance Énergétique (COP).

Ex : Un COP de 3 correspond à 1kWh d’électricité consommée et restitue 3kWh d’énergie (chaleur).

Voici quelques exemples de pompe à chaleur

  • Air EauAir/Eau : le ventilateur va récupérer les calories via le fluide frigorigène puis le céder grâce à un échangeur à différents émetteurs :

– plancher chauffant

– radiateurs

– etc.

 

À savoir : Les pompes à chaleur Air/Eau utilisées pour l’eau chaude sanitaire sont appelées Chauffe-eau thermodynamique (CET), (voir le détail ci-dessous). On l’appellera pompe à chaleur double service lorsqu’elle fonctionnera pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

  • eau-eauEau/Eau : les calories sont récupérées grâce à un réseau d’eau dans le sol. Ce réseau peut être sous différentes formes :

– captage horizontal

– captage vertical au sol

– captage vertical sur nappe

– etc.

Les calories sont ensuite cédées aux émetteurs utilisant l’eau (voir Air/Eau)

  • air-airAir/Air : l’unité située à l’extérieur sera un ventilateur et à l’intérieur, on aura généralement un ventilo-convecteur. Il existe des modèles couplant à la fois une ventilation double flux et la pompe à chaleur. Le système air/air est le plus approprié lorsque vous souhaitez faire soit du chaud, soit du froid.

À savoir : Il est possible de placer un puits canadien (puits provençal) en amont du ventilateur pour réchauffer l’air extérieur en hiver et le rafraichir en été. Ainsi la pompe à chaleur aura un meilleur rendement.

Le Chauffe-eau thermodynamique (CET)

chauffe-eauLe chauffe-eau thermodynamique équivaut à une pompe à chaleur Air/Eau équipé d’un ballon d’eau chaude. Il permet de chauffer l’eau chaude sanitaire de votre maison. Il remplace le ballon électrique (cumulus) qui consomme énormément. Le Chauffe-eau thermodynamique utilise aussi de l’électricité. Avec un COP d’environ 3, il consommera 3 fois moins qu’un ballon électrique classique. Il existe différents systèmes différents :

  • Sur Air extrait : le chauffe-eau thermodynamique est couplé à la VMC (ventilation mécanique contrôlée). Ce principe permet de récupérer l’air chaud de la ventilation simple flux avant qu’il soit extrait.
  • Sur Air ambiant : le chauffe-eau thermodynamique est placé à l’intérieur de l’habitation sans conduit relié à l’extérieur. Il est généralement installé dans un local non chauffé, hors gel et d’un volume d’au moins 20 m3. Son installation est recommandée dans un garage, buanderie non chauffée, cave ventilée, chaufferie, sous-sol, etc.
  • Sur Air extérieur : Le chauffe-eau thermodynamique est relié vers l’extérieur via deux gaines. Une qui récupère les calories de l’air neuf et l’autre qui rejette l’air vicié refroidi.
  • Sur Air extérieur « split system » : c’est celui qui ressemble le plus à la pompe à chaleur classique puisque le ventilateur (évaporateur) se situe à l’extérieur.

Le Chauffage au bois

boisPlusieurs systèmes fonctionnant avec du bois peuvent être utilisés. On distinguera les poêles à granulés (poêle à pellets) des chaudières à bois qui, en plus, pourront chauffer l’eau chaude sanitaire :

  • La chaudière à bois : la chaudière bois est équivalente à une chaudière gaz ou fioul. C’est-à-dire qu’elle est reliée à un réseau de chauffage et/ou à un réseau d’Eau Chaude Sanitaire (ECS). Les combustibles peuvent être sous différentes formes. Des granulés de bois (pellets), des bûches ou des plaquettes. L’avantage est que le bois reste moins cher que les combustibles fossiles ou l’électricité et son rendement est généralement supérieur à 90 %.
  • Le poêle à granulé : le poêle à granulés de bois, aussi appelé poêle à pellets est un système de chauffage permettant de diffuser la chaleur directement dans la pièce où il se situe. Son rendement est aux alentours de 90 %.

A Savoir : Votre système de chauffage est considéré comme système de chauffage principal s’il est muni d’une régulation automatique en fonction de la température intérieure. Par conséquent un poêle à bois ou un insert est considéré comme chauffage d’appoint.

  • Le poêle à bois : Le poêle à bois n’est pas un système de chauffage principal mais un système d’appoint. Cependant il pourra être utilisé comme énergie renouvelable s’il répond aux exigences de l’article 16 de l’arrêté du 26 Octobre 2010 pour lequel le coefficient AEPENR doit être supérieur ou égal à 5 kWhep/(m².an).

A Savoir : Un système de chauffage à bois doit être installé pour une surface maximale de 100 m² (hors salle de bain). Au-delà, des émetteurs ou un autre système de chauffage à bois devront être installés. Attention de vérifier que votre chauffage soit bien étanche à l’air. A défaut, cela pourrait créer paradoxalement des déperditions thermiques et rendre le test d’étanchéité à l’air obligatoire en fin de chantier négatif.

Le CESI (Chauffe Eau Solaire Individuel)

solaireCet appareil permet de chauffer votre eau chaude sanitaire grâce à l’énergie du soleil. Il existe plusieurs capteurs comme les capteurs plans (voir photo) et les tubes sous vide. Orientés au sud (hémisphère nord) avec un angle entre 20° et 60°, ces systèmes peuvent parfaitement convenir pour votre habitation, même en mi- saison.

A Savoir : Une surface de capteurs minimum de 2m² doit être posée sur votre toiture pour être conforme à la RT 2012 et un appoint, soit électrique, soit par la chaudière ou la pompe à chaleur, devra être installé pour pallier au manque d’ensoleillement.

Autres énergies renouvelables

De nombreuses solutions existent. Elles ne sont éligibles à la RT 2012 que si la contribution des énergies renouvelables, notée AEPENR a une valeur supérieure ou égale à 5 kWhep/(m².an).

  • Panneaux photovoltaïques : les panneaux photovoltaïques permettent de créer de l’électricité. Cette électricité est généralement revendue à ERDF puis rachetée. Cette démarche permet au consommateur de gagner de l’argent puisque le prix de revente est supérieur au prix de rachat. Néanmoins dans les années à venir les courbes vont s’inverser et on verra beaucoup d’installations photovoltaïques en autoconsommation.
  • Chaudière à micro-cogénération : Le principe de cette chaudière est de créer, en plus du chauffage de l’eau, de l’électricité. Ces systèmes sont très peu exploités en France mais ils existent néanmoins .
  • L’éolien domestique : Les éoliennes permettent de créer de l’électricité grâce à l’énergie du vent. Lorsqu’on parle d’éolien domestique, ce sont pour des tailles maximales de 30m et des puissances max de 5kW. Des modèles de plus en plus petits arrivent sur le marché avec des puissances pouvant alimenter une maison.

Pour aller plus loin

Arrêté du 26 octobre 2010

  • Fiche d’application

Prise en compte des appareils indépendants de chauffage à bois dans les maisons individuelles ou accolées.

  • Loi définissant les sources d’énergie renouvelables

LOI n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement